Aides à domicile : notre recours pour exiger une revalorisation des salaires

Le 14 novembre, après un an d’interrogations et de discussions avec la majorité départementale présidée par Jean-Pierre Barbier, sur la compensation de l’avenant 44, et leurs réponses insatisfaisantes, nous, membre du groupe d’opposition Isère Écologie et Solidarités, avons décidé d’attaquer la majorité au Tribunal administratif. Notre recours porte sur la non-compensation de l’avenant 44 sur la période du 1er janvier 2020 au 1er octobre 2021 qui est pourtant obligatoire aux 10 associations iséroises adhérentes à l’une des fédérations signataires de cet avenant. 

En effet, comme nous l’avons détaillé dans notre conférence de presse du 28 novembre, nous estimons que le département est défaillant pour soutenir les métiers des aides à domicile qui accompagnent nos aînés et les personnes en situation de handicap. Pourtant, la très bonne santé financière de notre collectivité le permettrait. En effet, en trois ans, ce sont près de 100 millions d’euros qui ont été épargnés par notre collectivité. Nous affirmons notre opposition aux choix budgétaires de l’exécutif départemental qui a préféré, en novembre 2023, rembourser les emprunts de la collectivité plutôt que d’investir socialement dans un contexte de pauvreté grandissante et de perte de service public pour les Isérois et les Iséroises.

Si nous avons fait ce recours, c’est aussi parce que nous savons que cette revalorisation salariale s’impose à vous, associations adhérentes à l’une des fédérations signataires de cet avenant, envers vos employés et qu’elle est opposable au Département.  Ainsi, nous savons que toute compensation des derniers avenants (43, 44, 51, 52 et 54) qui n’est pas faite à l’euro près par le Département vous met en difficulté financière, dans un contexte post-covid particulièrement compliqué.

Les aides à domicile sont précieuses pour les personnes âgées dépendantes et les personnes en situation de handicap, elles sont parfois la seule personne vue dans la journée. Pour que le virage domiciliaire reste un choix sociétal et ne devienne pas un choix financier qui cache une politique de réduction des coûts et des places d’hébergement, nous serons à vos côtés pour défendre vos structures. Cette question, à première vue technique, est aussi, il nous semble, une question de reconnaissance de votre travail.

Enfin, nous croyons aux valeurs portées par les associations  à but non lucratif et pensons que se battre ensemble pour une plus juste rémunération est une manière de soutenir ce modèle. Aussi, par exemple, lors du vote du budget primitif de décembre 2023, nous avons demandé s’il était possible d’étendre la prime exceptionnelle pour les agents du département, aux salariés des structures du medico-social qui ont délégation de service public départemental

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