Soutien aux #AgriculteursEnColere

Les écologistes expriment leur solidarité avec le mouvement des agriculteurs qui demandent à pouvoir vivre de leur métier.

Les élu-es du groupe IES étaient ce matin présents au point de convergence des différents cortèges d’agriculteurs isérois afin de dire leur soutien et leur solidarité au monde agricole. 

Alors que toutes leurs charges augmentent et que les prix de vente des producteurs ont baissé de 9% sur un an, le consommateur a connu dans le même temps une augmentation de 8%. Les seuls profiteurs de ce système, ce sont les industries de l’agroalimentaire et les distributeurs.

Face à ce problème, de nombreuses collectivités dont le Département de l’Isère mettent en place des politiques pour dynamiser et favoriser l’agriculture locale. 

Mais on ne peut pas se présenter comme ami des agriculteurs en Isère, et en être les ennemis à Paris et à Bruxelles. En décembre 2023, au conseil départemental, Marie Questiaux avait ainsi dénoncé les traités de libre échange : “Les agriculteurs ne vivent pas suffisamment de leur métier. L’alimentation n’est pas suffisamment rémunératrice donc les agriculteurs vivent malheureusement de subventions et ils en sont les premiers affectés. Maintenant pourquoi cette situation ? C’est principalement à cause des traités de libre échange et du modèle économique de l’agriculture qui ne permet pas structurellement aux agriculteurs de vivre de leur travail.

Même s’il est habituel d’accuser les écologistes de tous les maux, c’est bien la droite française et européenne qui a initié puis soutenu toutes les dérégulations et traités de libre-échange qui laissent l’agriculture française à la merci de produits moins chers et de moins bonne qualité qui inondent les étals. 

Nous appelons donc la droite iséroise à un peu de cohérence et à nous rejoindre dans le combat contre ces traités et pour la défense d’une agriculture de qualité et rémunératrice pour celles et ceux qui la pratiquent.

En 2022, au sein du groupe UGES, nous avions tenu la position suivante :

La politique agriculture de la Droite pose des rustines à un modèle alimentaire hyper libéral alors que nous souhaitons le transformer considérant  qu’il est la grande cause des souffrances de la profession.

Les politiques publiques doivent changer ce modèle libéral et promouvoir un modèle socio-économique fort en faveur de l’agro-écologie, ce qui ne concerne d’ailleurs pas uniquement le bio. D’autres pratiques agricoles sont aussi qualifiées d’agro-écologie et ne nous réduisons pas dans nos discours à l’agriculture biologique. Cet accompagnement des politiques publiques vers cette transition est d’ailleurs une obligation légale, comme l’avait énoncé M. le Préfet lors de l’inauguration des nouveaux locaux de la chambre d’agriculture.

En 2021, nous avions convenu, majorité comme opposition, que les agriculteurs vivent malheureusement des subventions qui conditionnent de facto leurs façons de travailler. Ils ne sont donc pas libres de faire ce qu’ils veulent. Nous avions aussi convenu que la transition agro-écologique demande du temps et qu’il faut l’accompagner. Suivons donc ce qu’une étude de l’INRAe préconise : 10 ans pour que la souveraineté européenne soit assurée à 100% en agro-écologie. Pour cela, il est évidemment nécessaire de réduire par deux notre consommation de viande. Ce n’est pas un prix lourd à payer, et c’est aussi une question de santé publique. Le Vice-Président Vincent Chriqui l’a d’ailleurs écrit dans son livre, sans pour autant voter l’amendement du groupe UGES sur les cantines scolaires alors qu’il était construit des phrases et propositions tirées mot pour mot de cet ouvrage.

S’il y a bien un combat qui réunit l’ensemble des agriculteurs, c’est bien celui de se battre contre les traités de libre-échanges qui sont la grande cause des rémunérations aussi basses pour nos agriculteurs et de leur souffrance. Une question s’impose alors pour la majorité départementale : soutient-elle ces traités imposés par les partis de droite au niveau européen et pourquoi ? Jean-Pierre Barbier et le Vice-Président à l’Agriculture n’ont malheureusement pas répondu à cette interpellation.

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