Budget 2024 : notre proposition pour des paniers bio pendant la grossesse


Les perturbateurs endocriniens, comme le bisphénol A et les phtalates, perturbent le système hormonal humain, provoquant des risques pour la santé tels que l’infertilité, les cancers hormono-dépendants, les troubles métaboliques, les troubles neurologiques et immunitaires, même à faibles doses. La population française est exposée à ces substances par l’air, les produits cosmétiques, les médicaments, mais surtout par l’alimentation. En effet, les pesticides sur les fruits et les légumes sont responsables à 80% de l’exposition à ces substances. 

C’est pendant la grossesse et la petite enfance que les fœtus et les enfants en bas âge sont les plus vulnérables aux perturbateurs endocriniens, car leur système immunitaire, neurologique, hormonal est en plein développement. C’est pourquoi l’OMS recommande de limiter leur exposition pendant les 1000 premiers jours de la vie.

Les troubles de l’autisme, du déficit d’attention et de l’hyperactivité, les handicaps intellectuels sont en forte augmentation chez les enfants dans de nombreux pays dont la France. Le département de l’Isère peut agir, notamment dans le cadre de sa compétence en protection maternelle et infantile et sa politique volontariste sur la Santé. 

D’autres collectivités le font dans le cadre du Réseau français des Villes-Santé, réseau dont fait partie Bourgoin-Jallieu et Grenoble. 

Amendement

L’Isère étudiera en 2024 la faisabilité d’un dispositif au sein des PMI, prescrit par des professionnels de santé (les médecins généralistes, médecins gynécologues et les sages-femmes) qui permet aux femmes enceintes d’être sensibilisées à la question des perturbateurs endocriniens et de récupérer gratuitement chaque semaine, un panier de légumes bios et locaux.

Le projet consiste à rendre actrices ces femmes en les sensibilisant par des ateliers aux enjeux de santé environnementale, à l’existence des perturbateurs endocriniens et leurs impacts potentiels sur la santé en vue de l’adoption des bons gestes. Elles seraient accompagnées par un accès facilité à une alimentation issue de l’agriculture biologique, qui lutte efficacement contre les perturbateurs endocriniens. Cette aide serait d’autant plus bénéfique que l’inflation touche durement les foyers, il devient compliqué d’avoir tout simplement accès à l’alimentation, encore plus à une alimentation saine.

Le département dispose en effet de véritables leviers pour aller vers le public bénéficiaire tels que  les professionnels de santé et les centres de PMI, une communication grand public sur le site internet du Département, des actions de médiation et les partenaires de territoire.

Avec ce dispositif, les agriculteurs et agricultrices pourraient bénéficier d‘une source de revenu constant et de nouvelles opportunités de vente. C‘est un pas de plus vers la transition agricole nécessaire pour préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique. 

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