
La Loi de Finances 2025 impose des réductions budgétaires significatives aux collectivités territoriales, s’élevant à 2,2 milliards d’euros.
Cette mesure consiste à transférer le risque négatif aux collectivités territoriales, conserver le risque positif pour le gouvernement. Voila la conception de la relation entre l’État et les collectivités territoriales des gouvernements macronistes. Après avoir bouleversé en profondeur le modèle de financement des collectivités locales, réduisant à peau de chagrin leur autonomie financière et transférant une grande partie l’incertitude économique, le gouvernement s’autorise désormais à ponctionner, et même rétroactivement, les budgets des collectivités territoriales.
Cependant, en Isère, l’impact financier s’annonce largement moins sévère qu’anticipé en novembre même si la majorité à assumer en hémicycle être en incapacité de donner des chiffres stabilisés pour 2025.
Les compétences confiées aux départements sont essentielles pour la cohésion sociale. Aussi, à l’occasion du débat d’orientation budgétaire, temps politique important de la collectivité, nous attendions que la majorité prennent à bras le corps des enjeux essentiels qui lui sont confiés, parmi lesquels trois d’entre eux exigent détermination et ambition notamment le déploiement d’une politique de « l’aller-vers » ambitieuse qui permette à tous les bénéficiaires potentiels des politiques départementales d’exercer pleinement leurs droits. Une politique proactive, qui va chercher les citoyens là où ils se trouvent, sans attendre qu’ils viennent frapper aux portes de notre collectivité.
Le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) révèle que les efforts demandés aux services départementaux et aux partenaires ciblent davantage les politiques d’action sociale que les autres domaines. Le terme employé est “optimisation”. Il s’agit donc de demander aux plus vulnérables d’optimiser leur handicap, leur situation de pauvreté, leur état de dépendance lié à la vieillesse. L’accès aux droits est notablement absent du DOB. Malgré les 150 000 Iséroises et Isérois vivant sous le seuil de pauvreté, la majorité ne s’assure pas proactivement qu’ils bénéficient des dispositifs de solidarité existants.
Nous le savons, les compétences confiées aux départements sont essentielles pour la cohésion sociale. Aussi, à l’occasion du débat d’orientation budgétaire, temps politique important de la collectivité, nous attendions que votre majorité prennent à bras le corps des enjeux essentiels qui lui sont confiés, parmi lesquels trois d’entre eux exigent détermination et ambition.
Nous le savons, un autre budget est possible et c’est ce que nous défendrons le 28 mars lors de la Séance publique.




