Excédents budgétaires du département : cesser d’économiser sur la vie des gens

Le 17 novembre s’ouvrira le débat d’orientation budgétaire au département de l’Isère. Nous, élus du groupe “Isère Ecologie et Solidarités” au conseil départemental, alertons les citoyens sur les orientations prises par la majorité et les effets qu’elles produisent sur notre qualité de vie. Nous sommes toutes et tous concernés. 

Il est aujourd’hui difficile d’employer les mots pour qualifier la dégradation inédite de la qualité de vie et l’augmentation de la grande pauvreté. Pourtant, en France et dans notre département, sans faire de misérabilisme mais en étant conscient des réalités :

  • Des gens ont faim car l’aide alimentaire n’arrive plus à suivre 
  • Des enfants dorment dehors
  • De nombreux foyers peinent à payer leurs factures d’énergie
  • Des familles attendent plusieurs années pour que leurs enfants en situation de handicap soient accompagnés
  • Nos aînés n’arrivent plus à être suivis autant qu’il le faudrait par des aides à domicile

Combien de familles sont-elles mises en difficulté par la dégradation du service public ? 

 Ces situations nous touchent toutes et tous directement ou indirectement. 

Mais qui a réellement conscience que le département est le chef de file des solidarités et que ses orientations politiques depuis des années ont contribué à cette situation ? 

Si d’autres choix avaient été faits, la situation ne serait pas si dégradée. Et ce n’est pas le manque de moyens qui a empêché la majorité à agir. Depuis 2021, le Département aurait pu investir socialement 100 millions d’euros supplémentaires en 3 ans afin d’accompagner les personnes les plus en difficultés suite aux récentes crises. Les organismes et les associations du secteur médico-social ont de réelles difficultés de recrutement alors que ces personnes sont indispensables à notre contrat social. Elles œuvrent au quotidien dans la protection de l’enfance, l’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap, dans la prévention des violences faites aux femmes, dans l’insertion des personnes les plus précaires ou dans la politique de la ville. 

Le Département doit donner les moyens à ses partenaires d’augmenter les salaires mais aussi redonner du sens à ces métiers. Pourquoi les subventions versées à ces organismes ne couvrent-elles pas les surcoûts liés à l’inflation ? Accorder des dotations exceptionnelles uniquement aux structures en extrême difficulté, nous paraît une aubaine de communication, mais ne résout en rien leurs difficultés structurelles. Quel message cela donne-t-il aux aides à domicile, aux assistantes sociales, aux soignants ? Leur travail ne compte-t-il pas ? 

La majorité départementale a fait le choix politique de limiter son action dans le champ social, pour être davantage en capacité d’investir en très grande partie dans des projets qui ne sont pas orientés vers la justice sociale et climatique, l’urgence d’aujourd’hui et de demain. 

Nous condamnons ces arbitrages politiques, irresponsables face à la gravité de la situation.

Les Iséroises et Isérois sont en droit d’attendre du chef de file de l’action sociale qu’il fasse du soutien au service public une priorité. C’est précisément, dans ce moment de crise qu’il faut se donner les moyens, humains et financiers, de se battre pour l’augmentation des salaires et la qualité de vie, pour redonner du sens et de la dignité aux professionnels du médico-social, pour redonner espoir à nos jeunes et nos aînés et ainsi soulager la très grande majorité des familles.

Nous porterons donc cette vision de société le 17 novembre car nous sommes viscéralement attachés à un service public fort, qui soit le même pour toutes et tous. Le département en a les moyens et doit assumer pleinement ses missions en matière sociale.

Premiers signataires :

Thierry Badouard, Pauline Couvent, Jérôme Cucarollo, Marie Questiaux et Pierre Didier Tchetche conseillers et conseillères départemental.es membre du groupe Isère écologie et solidarités.

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