Séance publique juin 2025 : Intervention de Pierre-Didier Tchétché – coopération internationale

 Lors de la séance du 27 Juin 2025, Pierre-Didier Tchétché est intervenu sur la politique Coopération internationale du Département.

La coopération internationale décentralisée, c’est le choix que font des collectivités, comme ici dans le Département de l’Isère, de tisser des liens de solidarité avec d’autres territoires dans le monde. C’est un acte de fraternité, un pont tendu entre les peuples.

Elle permet de partager nos compétences, de croiser nos expériences et d’appuyer le développement local ailleurs. Mais elle nous enrichit aussi ici, en nous ouvrant à d’autres façons de penser, de faire, de vivre.

Elle élargit nos horizons, crée des échanges et favorise la compréhension mutuelle. Elle est un vecteur de paix et de solidarité.

Dans un monde fracturé, où l’on érige trop souvent des murs, cette coopération rappelle notre humanité commune. Aujourd’hui, il est plus essentiel que jamais de renforcer les liens entre les peuples.

La différence suscite encore trop souvent la méfiance. La brutalité fait plus de bruit que le dialogue. Le repli sur soi alimente l’indifférence et le consumérisme. Face à cela, la coopération agit discrètement, mais solidement. Elle tisse des liens d’amitié entre collectivités. Et, à travers elles, entre les peuples.


🔹 Une ambition concrète en 2025

Cette ambition de coopération, le Département de l’Isère la porte concrètement, à travers des projets que notre groupe soutient pour 2025.

Parmi ces projets :

  • Des initiatives de francophonie dans la préfecture du Guégharkunik, en Arménie.
  • Des actions pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans le département de Kédougou, au Sénégal.
  • Le suivi écologique des espèces dans la réserve du Boundou, également au Sénégal.
  • Et bien sûr, ici en Isère, l’impressionnante exposition sur les pays Bassari, accueillie au musée dauphinois.

La charte présentée aujourd’hui réaffirme aussi un principe fondamental : celui de la réciprocité.


🔹 Réciprocité et coopération d’intérêt mutuel

La réciprocité rompt avec les logiques anciennes. Celles où le Nord « aidait » le Sud à sens unique, souvent sous forme de dons ou d’assistance.

Il s’agit aujourd’hui d’une coopération d’intérêt mutuel, où chacun a autant à apprendre de l’autre. Cela peut prendre la forme d’un partage de savoir-faire entre agents ou élus, ou d’échanges entre habitants.

Pour les agents, les jeunes et les partenaires locaux, ces projets sont une opportunité. Ils leur permettent de grandir, d’apprendre, de mieux comprendre d’autres réalités. Et aussi de poser un regard neuf sur leur propre environnement.

Certains projets culturels du Département s’inspirent déjà de cette logique. Mais cette approche de la réciprocité mérite d’être davantage affirmée.

D’autres départements comme la Savoie ont développé une politique bien plus ambitieuse. Ils y associent largement les habitants, les agents, et les partenaires associatifs.

Par exemple, ils organisent des échanges de pratiques entre agents de directions équivalentes dans les deux collectivités.


🔹 Coopérations interrompues

Nous voulons également souligner un regret important : la fin de certaines coopérations qui figuraient dans la précédente charte. Dans le monde actuel, nous aurions tout intérêt à développer de nouveaux projets.

Des coopérations avec trois collectivités ont disparu depuis le précédent mandat :

  • En Algérie, avec la Wilaya de Constantine.
  • Au Maroc, avec les Conseils régionaux de Tadla Azilal et de Souss-Massa-Drâa.
  • En Palestine, avec le Gouvernorat de Bethléem.

Dans le contexte actuel, il est étrange de constater que, en pleine guerre au Proche-Orient, vous officialisez l’abandon de la coopération avec la Palestine.


🔹 Coopérer avec Bethléem : un symbole fort

Le Département de l’Isère soutenait des actions concrètes avec Bethléem :

  • Des projets de santé publique autour du diabète infantile.
  • Des programmes de formation et de développement économique.
  • Le programme « Sentier d’Abraham », pensé comme un chemin de paix, traversant les frontières religieuses et politiques.

L’Isère aurait toute sa place dans une relance de coopération avec Bethléem. Ce serait un symbole fort de rapprochement des peuples. D’autant que d’autres villes françaises, comme Grenoble, Strasbourg, Montpellier ou Chartres, entretiennent déjà ce type de liens.


🔹 L’appel à la paix et à la solidarité

Les populations civiles du Proche-Orient, victimes d’attentats ou de bombardements ces 18 derniers mois, ont besoin d’actions volontaires et concrètes en faveur de la paix.

C’est dans cet esprit que nous avions d’ailleurs demandé la tenue d’une minute de silence, pour honorer la mémoire des victimes civiles de la guerre au Moyen-Orient.

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2 réflexions sur “Séance publique juin 2025 : Intervention de Pierre-Didier Tchétché – coopération internationale”

  1. Possible d’extraire des passages de votre newsletter pour les poster sur mon compte X au autre compte perso de « réseau dit – social »? Merci.F.V

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