Séance publique du 20 octobre : les choses sont claires…

Le débat avait pourtant bien commencé… A l’occasion de l’examen du rapport “un arbre, un habitant” Jean-Pierre Barbier a ainsi reconnu que les politiques agricoles menées ces dernières décennies ont conduit à la destruction de la très grande majorité des haies servant de refuge à la biodiversité. Le président a également mentionné la nécessité de revégétaliser des cours de collèges face aux canicules, dont certaines ont récemment été bétonnées, en déclarant : « on a fait des erreurs et on l’assume » et même « ça prendra du temps ».

Pourtant, les attaques idéologiques sont ressorties instantanément lorsque notre groupe Isère Ecologie et Solidarités (IES) a présenté son premier amendement de création d’un comité scientifique de suivi des haies de l’Isère, en charge d’animer un réseau d’acteurs, y compris citoyen, pour analyser la bonne santé écologique des haies de l’Isère, plantées récemment ou déjà existantes. Nous pensons que ce programme de replantation, pour sortir de l’action symbolique, doit parier sur l’intelligence collective pour expérimenter et relever le défi du dérèglement climatique qui exige de procéder scientifiquement et d’étudier plus finement nos écosystèmes. Or, le vice-président du programme, en plus de refuser le suivi scientifique des politiques publiques, s’est opposé à ce que les citoyens puissent alerter quand une haie est menacée. C’est une conception de la démocratie et de l’exercice du pouvoir bien différente de la nôtre. 

Le débat s’est encore gâté lorsque le sujet s’est porté sur le contrôle des activités de la fédération de chasse de l’Isère (FDCI), chargée par le programme “un arbre, un habitant” de planter les haies dans les espaces agricoles. Notre groupe a simplement proposé que l’exigence de contrôle des activités de la FDCI soit similaire à celle d’un centre de santé sexuel, comparables en termes de montant de subventions. Le président JP Barbier a bien assumé ce contrôle très fin de l’argent public auprès du secteur médico-social mais n’a pas jugé devoir faire preuve de cette même vigilance par rapport à certains partenaires, dont les chasseurs. Le secteur médico-social n’est pourtant pas en pleine santé financière, comme chacun le sait… Mais peu importe que la région Auvergne-Rhône-Alpes finance elle aussi la plantation de haies à hauteur de 27 000€ le kilomètre. Peu importe de contrôler la bonne utilisation de l’argent public par la fédération de chasse qui a accumulé 2,7 millions d’euros de trésorerie*, rien qu’en Isère. Peu importe aussi que le rapport de la Cour des comptes de juillet 2023 ait justement pointé le manque de suivi des actions des fédérations de chasses. Il s’agissait pour la majorité de caricaturer le nouveau groupe IES. 

La majorité départementale de droite a ensuite tenue a se concentré sur le cas grenoblois… au risque de multiplier les incohérences.

Comme le président l’a répété maintes fois, nous n’avons effectivement pas la même manière de faire de la politique.

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