Intervention de Thierry Badouard – Charte d’utilisation de l’intelligence artificielle générative

Notre groupe tient à saluer la présentation et l’adoption de cette Charte de l’usage de l’intelligence artificielle générative à destination des agents et des élus du Département de l’Isère.
Nous voulons d’abord saluer la démarche participative qui a présidé à son élaboration. En effet, nous croyons qu’associer les d’agents à la rédaction d’une telle charte est un excellent moyen d’intégrer les enjeux des divers métiers au sein du Département. Cela permet de prendre en compte au mieux la diversité des situations rencontrées et de définir de façon pragmatique des usages de l’intelligence artificielle générative par les agents du Département. En somme, la démarche participative assure la pertinence et la légitimité du document.
Nous partageons également les cinq principes fondateurs qui structurent cette charte :
- L’humain au centre, car aucune technologie ne saurait remplacer la responsabilité et le discernement des agents publics.
- L’usage utile, pour que l’intelligence artificielle serve véritablement l’action publique et l’intérêt général.
- L’usage raisonné, que cet outil ne vienne pas accroître les impacts environnementaux du numérique.
- Le déploiement sécurisé, qui assure la protection des informations personnelles, élément indispensable à la confiance dans les pouvoirs publics.
- Enfin, une technologie accessible à tous, gage d’inclusion et d’égalité.
Nous considérons toutefois que l’intelligence artificielle doit rester un outil, et non une finalité. Si elle peut améliorer la qualité du service rendu aux Isérois et faciliter le travail des agents, elle ne doit pas occulter d’autres chantiers essentiels.
Nous pensons en particulier à deux domaines prioritaires :
- La sécurité des systèmes d’information, face à la multiplication des cyberattaques ;
- L’interopérabilité des systèmes entre administrations, pour simplifier les démarches des usagers et renforcer la fluidité du service public. Particulièrement dans le secteur social, l’interopérabilité des systèmes d’information des différentes administrations doit faciliter l’accès aux droits et mais aussi d’éviter les situations de rupture de droit pour assurer leur continuité tout au long du parcours des bénéficiaires, notamment de changements de statut.
C’est bien cette articulation entre innovation technologique, sécurité numérique et efficacité administrative qui permettra à terme de faire gagner du temps aux agents et d’améliorer concrètement le service rendu à l’usager.
