RSA : pour une pleine solidarité

Le groupe Isère Écologie et Solidarités portera, lors de sa première séance publique, un vœu
demandant à l’État d’anticiper l’indexation des minima sociaux sur l’inflation.

Le vote du budget modificatif 2023 du département est cette année encore l’occasion de prendre
la mesure des conséquences de l’inflation sur les équilibres financiers et de constater, entre les
lignes, ses effets dramatiques sur la vie des Isérois et Iséroises les plus précaires.

Les minima sociaux ont été revalorisés par l’État de 1,6% en avril 2023 alors que l’inflation
devrait s’établir autour de 5% cette année. Or, sans revalorisation à hauteur de l’inflation, les
bénéficiaires du RSA, comme ceux de l’allocation aux adultes handicapés et de l’allocation de
solidarité aux personnes âgées disposent mathématiquement de moins de moyens pour subvenir
à leurs besoins. Le rattrapage prévu pour avril 2024 interviendra trop tard pour ces personnes
pour qui chaque euros compte. Selon le collectif Alerte, composé de 34 fédérations et
associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, l’impact d’une revalorisation tardive des
minima sociaux sur l’inflation plongerait 160 000 personnes dans la grande pauvreté en France
soit, en Isère, environ 2 000 personnes.

Le département étant le chef de file de l’action sociale, il doit se positionner pour
demander à l’État d’anticiper cette revalorisation au risque de voir toujours plus de
familles recourir à l’aide alimentaire, être victimes d’expulsions locatives ou ne plus pouvoir
se chauffer correctement.

Par ailleurs, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi “Pour le plein
Emploi” le 10 octobre 2023 dont la mesure controversée sera le conditionnement du versement
du RSA à 15 heures hebdomadaires d’activité obligatoire.

Nous, conseillers départementaux, déplorons que le gouvernement n’ait pas attendu le résultat
des expérimentations en cours dans plusieurs départements, dont celui de la Métropole de Lyon.
Cette loi alimente un discours réactionnaire sur les bénéficiaires du RSA bien loin de l’esprit de
ce minima social dont l’ancêtre, le RMI, avait justement pour but de sortir les personnes de la
grande précarité. Ce mécanisme hors sol et simpliste est bien loin de la réalité des allocataires
du RSA que les départements accompagnent.

“Avec cette loi, le gouvernement s’engouffre dans la brèche du discours facile de la
pauvrophobie qui instille l’idée que la cause des difficultés des personnes à trouver ou à
conserver un emploi est leur fainéantise. Une vision qui nie le déterminisme des inégalités de
capital social et culturel, de patrimoine et d’état de santé à laquelle nous nous opposons
fermement”, explique Pauline Couvent en charge du suivi de l’action sociale pour le groupe IES.

Contact Presse :
Pauline Couvent, conseillère départementale de l’Isère 06.70.74.26.74 – pauline.couvent@isere.fr

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